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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/352

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austral. Le soleil y échauffe plus la terre que les mers voisines , et oblige l’air de se porter des parages de l’équateur vers le pôle antarctique, ce qui doit occasioner un vent de nord-ouest ; mais, d’avril en octobre, le soleil s’élève au-dessus de l’hémisphère septentrional ; alors l’air retourne du sud vers l’équateur pour se précipiter dans les espaces raréfiés, et produit les vents de sud-est.

L’intervalle qui sépare les deux époques pendant lesquelles les vents opposés soufflent périodiquement est marqué par des calmes, des vents variables, des pluies, des orages, et même des ouragans : en voici la cause. Le vent opposé à celui qui a soufflé jusqu’alors, et qui souffle encore dans la partie inférieure de l’atmosphère, règne déjà dans la partie supérieure. Ces vents, qui agissent ainsi l’un contre l’autre, se maintiennent pendant un certain temps en équilibre, condensent les vapeurs qu’ils entraînent avec eux, et prennent toutes les directions possibles. Il est évident que de l’action de ces vents opposés doivent naître des tempêtes et des ouragans.

Le grand nombre d’îles qui sont situées à la partie orientale de la mer des Indes, cause de grandes variations dans les vents, dont la direction, ainsi qu’on l’a vu plus haut, est déterminée par le gisement des terres.

Au mois de mai le vent d’est commence à souffler fortement à Banda, et est accompagné