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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/364

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On ne présente jamais, chez des personnes de qualité, que celles qui sont parfaitement blanches.

Le calambac est, comme on l’a vu plus haut, la même chose que le bois d’aigle.

Le calame aromatique est la racine d’un roseau. Elle est noueuse, grosse comme le doigt, et d’une odeur agréable. Elle s’emploie en pharmacie et dans la parfumerie. Les femmes indiennes s’en servent particulièrement contre les vapeurs.

Le camphrier est un arbre dont nous avons déjà parlé.

Le dutroa est une espèce de stramoine, et croît aux Indes dans les lieux incultes. Cette plante est touffue ; ses feuilles sont pointues et découpées ; ses fleurs sont grandes et blanches ; lorsqu’elles tombent, elles font place à une capsule ronde. Les graines, mêlées avec de l’eau et du vin, ou avec quelques autres mets, et prises dans une certaine quantité, causent des vertiges, un assoupissement léthargique, et même la mort. Il en est de même lorsqu’on brûle ces graines dans un endroit clos. Les femmes libertines font souvent prendre l’infusion de ces graines à leurs maris ou à leurs gardiens, lorsqu’elles veulent les endormir.

Le bananier des Indes ne diffère pas de celui des autres pays. On croit aux Indes, comme en Afrique, que ses feuilles furent celles dont les premiers pères du genre humain couvrirent leur nudité. Les Indiens s’en servent au lieu de