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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/373

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beau jaune d’or. C’est un arbrisseau de cinq à six pieds, du port du laurier-rose ; ses feuilles sont oblongues, lancéolées, lisses sur leurs deux faces, obtuses ; les fleurs disposées en grappes simples et lâches. On se sert dans les Indes de ses rameaux garnis de feuilles pour orner les arcs de triomphe, les lits et les portes, les salles de festin aux jours des mariages et des cérémonies. On en couvre aussi les cercueils des enfans et des célibataires dans les pompes funèbres. Enfin les prêtres, qui le regardent comme une sorte d’arbre sacré, en entourent les temples. Il est peu usité en médecine.

L’arbre qui produit la noix de bancoul est aussi un croton originaire des Moluques. Il est peu élevé, a ses branches disposées comme celles du noyer, l’écorce grisâtre, les rameaux pleins de moelle ; ses feuilles ont à peu près la forme de celles du peuplier noir ; le fruit est une noix ovale plus large que longue. On tire de son amande une huile abondante qu’on emploie dans le pays à la composition des chandelles et à divers usages économiques.

Le gouyavier est commun aux deux Indes. Les Portugais le nomment pereyra (Poirier). Ce n’est pas un arbre fort grand, mais il est fort touffu ; ses feuilles sont assez petites, ovales, oblongues, pointues, d’un vert clair, et marquées en dessous de nervures saillantes ; ses fleurs sont blanches, presque aussi grandes que celles du coignassier ; son fruit ressemble