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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/382

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tent entre les tropiques, mais il s’en consomme, comme on le sait, une grande quantité en Europe, et dans les pays tempérés des autres parties du monde.

Les variétés du riz sont innombrables, en Asie et dans les îles voisines de ce continent, parce qu’il y est cultivé de temps immémorial. Il y en a dont les grains sont presque ronds, c’est le goudouli de l’Inde ; d’autres qui ont six lignes de long sur une demi-ligne de diamètre, c’est le benafouli de l’Inde. Il y en a de rougeâtre, de jaunâtre, de noirâtre, de transparent, de hâtif, de tardif, de barbu et d’imberbe.

Il y a un riz sec à la Cochinchine ; mais c’est qu’on le sème sur des montagnes, où il pleut presque tous les jours pendant l’été.

La plante est une graminée qui s’élève à trois ou quatre pieds de hauteur. Sa feuille est plus large que celle du froment ; l’épi est plus lâche.

Le soamouna est un bel arbre, mais d’une figure extraordinaire. Le haut et le bas de son tronc sont de même grosseur ; dans son milieu, il est relevé de plus du double et arqué. Le bois est épineux, gris en dehors, blanc en dedans, moelleux, poreux comme le liége ; ses feuilles sont oblongues, veineuses, dentelées, attachées cinq à cinq à d’assez longues queues. Ses fruits sont des gousses oblongues qui contiennent des pois rouges. On coupe les épines de cet arbre pendant qu’elles sont vertes, et l’on en tire un suc excellent pour les inflammations des yeux, pour fortifier la vue et pour