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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/399

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le nom de la Nouvelle-Roche. Les turquoises de la seconde mine sont d’un mauvais bleu, tirant sur le blanc ; aussi se donnent-elles à un prix fort bas. Mais, dès la fin du dix-septième siècle, le roi de Perse avait défendu de fouiller dans la Vieille-Roche pour tout autre que lui, parce que les orfèvres du pays, ne travaillant qu’en filigrane, et n’entendant pas l’art d’émailler sur l’or, se servaient, pour les garnitures de sabres, de poignards et d’autres ouvrages, des turquoises de cette mine, au lieu d’émail, en les faisant tailler et appliquer dans des chatons, suivant les fleurs ou les autres figures qu’elles forment naturellement.

Il ne reste rien à joindre aux éclaircissemens qu’on a donnés dans plusieurs articles sur les mines de diamans et sur la pêche des perles. Cependant on doit observer que les principales pêcheries des perles dans l’Orient sont : 1o. celle de Baharein dans le golfe Persique.

2o. Celle d’El-Katif, vis-à-vis de Baharein, sur la côte de l’Arabie heureuse. La plupart des perles qui se pêchent dans ces lieux se vendent aux Indes ; et les Indiens étant moins difficiles qu’on ne l’est en Europe, tout y passe aisément : perles baroques ou rondes, chacune a son prix. En quelques endroits, on aime autant l’eau qui tire sur le jaune que l’eau blanche, parce qu’on est persuadé que les perles dont l’eau est un peu dorée conservent toujours leur vivacité, au lieu que les blanches