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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 9.djvu/19

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sévèrement, et même exclus de tous les degrés. Aussitôt que les aspirans sont entrés, on ferme soigneusement les portes, et l’on y appose le sceau public. Le tribunal a des officiers dont le devoir est de veiller à tout ce qui se passe, et d’empêcher les visites ou les communications d’une chambre à l’autre.

Les chefs ou les présidens à qui appartient le droit de l’examen, sont les fou-yuen, les tchi-fou et les tchi-hien, c’est-à-dire les gouverneurs de la province et des villes du premier et du troisième rang. Aussitôt que les jeunes étudians sont en état de subir l’examen des mandarins, ils doivent passer d’abord à celui du tchi-yuen dans la juridiction duquel ils sont nés. Cet officier donne le sujet, examine les compositions, ou les fait examiner par son tribunal, et juge du mérite des pièces. De huit cents candidats, par exemple, il en nomme six cents, qui prennent le titre de hien-ming, c’est-à-dire inscrits pour le bien. Il se trouve des hiens où le nombre des étudians monte jusqu’à six mille. Les six cents doivent se présenter ensuite à l’examen du tchi-fou, ou gouverneur de la ville du premier ordre, qui, par un nouveau choix, en nomme environ quatre cents, sous le titre de fou-ming, c’est-à-dire inscrits pour le second examen. Jusqu’alors ils n’ont aucun degré dans les lettres, et leur nom général est celui de tong-seng, ou candidats.

Il y a dans chaque province un mandarin