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cependant le d et le z paraissent fondus dans les mots j-tse, que plusieurs Chinois prononcent j-dse ; mais ceux qui peuvent prononcer distinctement j-dse, ne pourraient prononcer da, de, di, do, du ; ni za, ze, zi, zo, zu. Au lieu de notre r, ils emploient l, ou plutôt un mot qui commence par l. Ainsi, pour France, ils disent Fu-lan-tsu-se. Ils emploient che au lieu de notre x, comme on l’a vu dans Alexiovitz.

Tous les mots chinois écrits en lettres européennes se terminent ou par une des cinq voyelles ou par la lettre n, à laquelle les Français et les Espagnols ont ajouté le g, et les Portugais l’m.

À l’égard de la table suivante, on doit faire trois observations : 1o. que les mots contenus sous les différentes lettres sont formés sur une règle commune de la langue chinoise, quoique le nombre n’en soit pas égal sous chaque lettre ; 2o. que suivant la manière d’écrire des Français et des Portugais, plusieurs paraissent de deux ou trois syllabes, et doivent être prononcés de même, si l’on s’attache à la manière commune de lire ; au lieu que, suivant la manière d’écrire des Anglais, ce sont autant de monosyllabes, conformément au génie de la langue chinoise ; 3o. que le changement d’orthographe du portugais et du français à l’anglais est naturel et nécessaire. La principale difficulté pour les Anglais consiste à prononcer certains caractères composés d’une double