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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 9.djvu/373

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pour leur faire leur procès : s’ils les jugent dignes de mort, ils les livrent au tribunal criminel ; mais ils punissent eux-mêmes les offenses qui ne sont pas capitales ; 2o. ils arrêtent et punissent les esclaves fugitifs. Ce tribunal a dans sa dépendance un grand nombre de sergens et d’archers, qui sont d’une adresse extraordinaire dans l’exercice de leur profession.

Chaque province de l’empire, sans en excepter ce Pé-tché-li, où est la capitale, a son tribunal suprême, auquel tous les autres sont subordonnés. Les présidens sont du premier, du second ou du troisième ordre des mandarins, comme il plaît à l’empereur ; ils sont chargés de tout le gouvernement, en paix comme en guerre, avec une égale autorité sur le peuple et sur les soldats, dans les matières civiles et criminelles ; ils communiquent les affaires d’importance à l’empereur et aux six tribunaux suprêmes. D’un autre côté, tous les ordres impériaux et ceux des tribunaux supérieurs sont adressés à ces cours provinciales, et tous les mandarins des provinces sont obligés de s’y rendre, lorsqu’il s’agit de quelque délibération importante.

Toutes les capitales des provinces ont deux tribunaux, l’un civil, et l’autre criminel. On compte à la Chine cent soixante-treize tribunaux ou juridictions, fou, qui ressortissent immédiatement aux officiers-généraux et aux gouverneurs de chaque province, quatorze