Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 9.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

le diviserons en quatre articles : 1o. le fond réel du commerce domestique et étranger ; 2o. la navigation et les navires ; 3o. les moyens de voyager par terre ; 4o. la monnaie, les poids et les mesures.

1o. Les richesses particulières à chaque province, et la facilité de transporter les marchandises par les rivières et les canaux ont rendu en tout temps le commerce intérieur de la Chine très-florissant. Le commerce extérieur est moins important, parce que les Chinois, trouvant dans leur propre pays tout ce qui leur est nécessaire pour les besoins et les agrémens de la vie, s’éloignent rarement de leurs frontières. Tant que la Chine fut gouvernée pas des empereurs originaires du pays, les ports furent toujours fermés aux étrangers, et les défenses si rigoureuses pour le commerce du dehors, qu’il n’était pas permis aux habitans de sortir des limites de l’empire ; mais depuis que les Tartares s’en sont rendus les maîtres, ils ont ouvert leurs ports à toutes les nations.

Le commerce intérieur de la Chine est de la plus incroyable activité. On peut regarder les provinces chinoises comme autant de royaumes, entre lesquels il se fait une communication de richesses qui sert à rapprocher leurs habitans et à répandre l’abondance dans toutes les villes. Les provinces de Hou-quang et de Kiang-si fournissent du riz à celles qui n’en sont pas bien pourvues. Celle de Ché-kiang produit la plus belle soie. Les vernis et l’encre