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Page:La Landelle - Le Dernier des flibustiers, Haton, 1884.djvu/257

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mandel Une faible division navale d’un vaisseau et de quatre petites frégates, aux ordres du capitaine Tronjoly, ne put résister aux forces déployées par l’Angleterre. Tronjoly toutefois ne perdit qu’une de ses frégates. Mais Pondichéry, à peine restauré, resta sans secours. – Le général de Bellecombe, qui en avait été nommé gouverneur, fit une défense très belle, déploya un grand courage et même une habileté digne d’un meilleur sort ; malgré sa vaillance il succomba.

Le 17 octobre 1778, après dix-huit jours de tranchée ouverte, il fut obligé de capituler et sortit de la place à d’honorables conditions.

Dans ces conjonctures, – lorsque Madagascar devenait l’unique ressource des îles de France et Bourbon, M. de Ternay se fût conduit en insensé s’il n’eût pas tacitement accepté la trêve qui résultait des sages dispositions prises par Béniowski. – Et d’ailleurs, il s’agissait bien d’aller attaquer un fort plus qu’à demi français, quand les Anglais pouvaient d’un instant à l’autre menacer l’Île-de-France.

XIX

HISTOIRE DE SEPT ANS.


— Alerte ! mon général ! alerte !… À cheval ! bien vite !… Passons la frontière !

— Pourquoi donc, Vasili ?

— Je viens d’apprendre à Zips que vous devez être arrêté tout à l’heure par les ordres de l’empereur d’Autriche !

— Toujours trahi !… toujours dépouillé !… J’avais écrit à