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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/102

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d’abuſer d’un moment de diſtraction… Sonnez, je vous prie. (Elle entend un bruit de chaînes de montre qui annonce quelques préparatifs). Sonnez, vous dis-je. [En avançant derrière elle une main, comme pour écarter l’Abbé, elle rencontre le plus fort argument que l’on puiſſe emploïer en pareille occaſion]. Eh bien !… voilà de l’inſolence, par exemple. Vous allez vous faire de très-mauvaiſes affaires, ſi vous me pouſſez à bout… Je vous laiſſe le moment de réparer vos ſottiſes.

L’Abbé, ſoit que le deſir le commande, ſoit qu’il ne croie point à la prétendue colère de la Marquiſe, riſque de gliſſer les mains ſous les couvertures, & ſaiſir les feſſes de cette Belle.

Duſſiez-vous m’accabler de votre indignation, je n’y tiens plus ; il y