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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/141

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long-tems ſouffert même ſur ce pied… Cependant je veux m’aveugler ; je veux trouver à vos aveux mortifians un ſens qu’à la rigueur on puiſſe tourner à mon avantage… Je veux…

La Comtesse interrompant.

Je veux, moi, que vous ceſſiez d’extravaguer. (Elle regarde à ſes montres qui ſont à portée). Il eſt près de midi. Je me propoſe de reſpirer un moment l’air du boulevard avant dîner ; je vais aux Italiens ce ſoir ; je ſoupe enſuite chez le nouveau Miniſtre : vous voïez qu’à travers tout cela, vous prenez bien mal votre tems pour me chanter pouilles. Ce n’était pas pour cela, d’honneur, que je vous avais ménagé quelques inſtans d’un jour auſſi deſtiné.

Le Chevalier en colère.

C’eſt cet infernal Abbé…

La Comtesse gaîment.

L’Abbé ! Je vous jure que malgré le noble dédain que vous avez pour lui il n’eſt pas à beaucoup près d’auſſi

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