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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/161

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de ravage chez la délicate Cécile qui n’en mourut pas. Dès lors tout se passa parfaitement bien entre ces amans. Cécile fit confidence à la Comtesse du service qu’elle venait de lui rendre ; mais cette Dame ne confia ce qui s’était passé avec l’Abbé, qu’autant qu’il le fallait pour satisfaire le besoin de jaser, et toujours en style Oriental, auquel Cécile l’ingénue fut encor huit jours entiers sans rien comprendre. Un degré de plus de démangeaison de parler, fit que la Comtesse avoua tout, ce qui parut au reste si incroïable à Cécile, qu’il fallut absolument lui faire pratiquer la chose avec l’Abbé. Celui-ci fut comblé, leva les doutes en maître, et fit convenir l’Écolière que la petite récréation en question pouvait avoir lieu ; mais elle ne convint point des agrémens qu’y