Aller au contenu

Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ 22 ]


ſous prétexte de lui faire entendre raiſon, il y aurait moyen de la guérir peut-être en la traitant fort bien dans un tête-à-tête dont j’aurais la complaiſance de faire naître le moment.

Cécile riant.

Vous faiſiez-là pour une grande Dame un fort joli métier !

La Comtesse.

J’avais mon intérêt. — Victor fut au comble de la joie. Jamais il ne t’avait vue ; il ignorait même abſolument que j’euſſe pris depuis peu une amie auprès de moi. — D’un autre côté, connaiſſant déja mon épineuſe Cécile, ſes préjugés, ſa délicateſſe provinciale ; sûre de l’effaroucher ſi je lui propoſais de-but-en-blanc de ſe laiſſer initier par un Page…