Aller au contenu

Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 34 )

Cécile prêtant l’oreille.

Je n’entends rien.

La Comtesse.

C’eſt que je ſuis devenue poltronne comme un lièvre depuis ce qui m’eſt arrivé [avec] cet enragé de Colonel Ruſſe.

Cécile.

Ce fut bientôt votre faute, Madame ! Pourquoi, lorſqu’il vous plaît de paſſer quelques momens agréables dans cette pièce, ne vous aſſurez-vous pas de toutes les iſſues qui peuvent y communiquer ? La valetaille eſt curieuſe : on dit que la jeuneſſe vous prit ſur le fait, cédant aux tranſports du Colonel ?

La Comtesse.

Le drôle vit tout… C’eſt que, d’honneur, je ne m’étais pas du tout