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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/61

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Cécile avec un baiſer.

Eſt-ce là, Madame, le gage qui convient en pareil cas ? Un ruban dont votre tête aurait été parée pendant quelques nuits, un chiffon de cette eſpèce… Voilà ce qui me ferait le plus ſenſible plaiſir, & je prendrais la liberté de vous offrir à mon tour une bagatelle, moi qui ne ſuis pas moins engagée.

La Comtesse.

Délicateſſe charmante, mais romaneſque ! Va, ma Cécile ; tu peux recevoir ſans ſcrupule tous les petits dons que je veux avoir le plaiſir de te faire. Égales par l’amitié, nous différons infiniment du côté de la fortune. Je t’aime, & tu m’es attachée. Nous pouvons nous obliger récipro-