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Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/63

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La Comtesse.

Quelle idée ! Non, ma fille. L’Abbé me m’a point & ne m’aura jamais. Ce perſonnage eſt de l’eſpèce de ceux qui, utiles dans l’état de ſurbordination, ne ſont plus bons à rien, dès qu’on a daigné les élever juſqu’à ſoi.

Cécile.

Comment, Madame, vous mettez de la politique juſques dans vos plaiſirs !

La Comtesse.

Ceci n’eſt pas un calcul de politique. J’ai beſoin de l’Abbé pour mille petites choſes dont il ſe croirait diſpenſé ſi je lui demandais des ſervices plus intimes. Quant à préſent, je ne l’occupe qu’à me faire la gazette ſcandaleuſe de Paris ; s’il oſait

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