Aller au contenu

Page:La Matinée libertine ou les Momens bien employés, 1787.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 66 )

L’Abbé.

Ce reproche, Madame eſt de l’hébreu pour moi. — Mais, d’honneur, vous m’embarraſſez étrangement. Ce n’était pas pour vous occuper de mon mince individu que je venais… Souffrez que je m’oublie… (Il riſque un geſte careſſant.)

La Comtesse ſérieuſement.

Mais, en effet, vous vous oubliez, Monſieur l’Abbé ! tenez-vous cependant pour dit que cela ne vous eſt point permis chez moi.

L’Abbé.

En vérité, vous êtes un vrai dragon aujourd’hui… mais je ſçais… je ſçais de quoi vous adoucir. J’apporte des anecdotes… (Il baiſe ſes doigts.) d’une indécence ! d’une vérité ſur-tout…