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Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/45

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Lorsque je fus dans ma chambre, je voulus voir ce que contenoit le portefeuille qu’elle m’avoit donné. Conçois mon étonnement… il étoit enrichi de diamans pour près de 20,000 liv. Le bouton qui servoit à l’ouvrir valoit seul plus de 8000 liv. Il renfermoit trente billets de la caisse de 1000 liv. chaque. Quel magnifique présent ! Je ne pouvois en croire mes yeux. Quelle étoit donc la fortune d’une femme assez riche pour faire de pareils sacrifices ? Déjà j’avois pris la résolution de lui rendre le tout, lorsque dans le fond je trouvai ce billet :

« Accepte, mon cher chevalier ; lorsque c’est l’amour qui donne, l’amour-propre doit se taire. Tu m’offenserois vivement, si tu refusois ce léger présent. Mon amant ne doit pas être gêné dans ses moyens. Le petit hôtel de…