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Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/58

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je ne pas me repentir de mon imprudence ; oh, je ne croyois pas qu’elle dût avoir de pareilles suites. J’étois bien éloignée de penser que vous seriez aussi entreprenant. Je vais encore vous confier une chose que vous ignorez, mon cher chevalier ; envieuse du sort de ma rivale, j’ai voulu partager avec elle le plaisir de vous être utile. C’est moi qui l’ai engagée à faire en votre nom l’acquisition de votre terre ; j’ai même pris aussi la liberté de vous faire passer quelques sommes, sous le nom de ma compagne ; et croyez, chevalier, que je ne vous fais pas ces aveux pour diminuer les sentimens de reconnoissance et d’amour que vous avez pour elle, ni pour vous faire croire que vous m’en deviez à moi-même quelque peu : non, chevalier, je connois l’amour, et sais qu’il ne se commande pas ; suis-je donc maîtresse de ne pas vous aimer ?