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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/119

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loit me voir ; on me recommandoit de ne pas différer mon départ d’un moment : cette nouvelle m’affligea beaucoup, mais d’un autre côté je ressentis de la satisfaction de quitter un pais où j’imaginois bien que cette scéne ne manqueroit pas d’être incessamment divulguée, n’ayant d’ailleurs aucune espèce d’amusement qui pût me le faire regretter, je dis à mes Chanoines un adieu que j’espérai être éternel, & je repris sans délai le chemin de Paris.

Je ne pus m’empêcher de faire en chemin quelques réflexions sur l’avanture qui venoit de m’arriver, je ne doutois pas qu’elle ne fît l’éclat le plus des-honorant pour la Présidente, & que par un contre-coup nécessaire je n’y fus mêlé désagréablement pour un homme de ma robbe : je sentis l’inconvénient & le tort que cela pourroit faire aux projets de mon Oncle