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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/12

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chures, qui ne conçoivent pas qu’on puisse s’amuser à de pareilles misères, qui cependant, ainsi qu’eux, ne lisent autre chose, & qui ont bien leurs raisons pour cela.

D’ailleurs, pourquoi chercherois-je des justifications ou des prétextes, vous êtes à l’armée, où l’on est obligé de s’amuser de tout dans de certains momens, je suis actuellement à peu près dans le même cas a Paris : il n’est plus pour moi depuis quelques jours qu’une affreuse solitude, par l’absence de tout ce que j’ai de plus cher. Vous voulez que je vous écrive, que je vous désennuie ; je ne prendrai pas le ton sublime du fastidieux Roman, pour vous tracer des avantures, la plûpart trop plaisantes pour être susceptibles d’un ton grave & d’une marche compassée ; vous en serez quitte pour dix à douze pages de sentiment, dont je ne peux pas en bonne conscien-