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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/122

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nos affaires de famille me jettoit nécessairement, l’occasion se présenta naturellement de revoir la Marquise, & comme j’avois l’air d’un personnage important & décidé, je l’abordai avec une audace qui m’épargna au moins les trois quarts des bouderies qu’elle me préparoit, je crois même qu’il ne m’auroit pas été impossible de renouer avec elle, si l’avanture de la Présidente qui s’étoit répandue à Paris avant mon arrivée, ne m’eût donné une réputation capable de glacer les femmes les plus intrépides ; elle étoit trop prudente pour s’exposer à une vengeance qu’elle n’auroit pû s’empêcher de mériter, ainsi dès ce moment nous eûmes fait ensemble : tout ce que j’en pus tirer, fut de sçavoir des nouvelles de Clairette, qu’elle m’apprit être sortie de sainte Pelagie, & mariée à un honnête bourgeois, qui la rendoit fort heureuse : j’appris avec une