Aller au contenu

Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réputation pour un très-galant homme & très-éclairé, j’ordonnai qu’on fît entrer, & je ne fus pas peu surpris, lorsqu’après les premières politesses, il me dit qu’il étoit depuis long-tems chargé des affaires de la Maison de… & que M. & Me. la Duchesse de… ayant apris la mort de mon pere, & que mon frere à son départ m’avoit laissé le soin de régler à ma volonté toutes nos affaires de famille, lui avoient donné ordre de venir conférer avec moi pour terminer une ancienne discussion, dont le caractère inflexible de mon Pere avoit éloigné la fin, & pour laquelle ils espéroient que je voudrois bien me montrer plus traitable : il ajouta à ce discours toutes les politesses qui pouvoient me flatter davantage. J’avois entendu parler de cette affaire, & même blâmer dans ma famille l’entêtement de mon Pere à ce sujet. Dès que nous fumes entrés