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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/133

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brûlois, je me consumois de desirs, je la fixois avec des yeux enflammés. Que regardez-vous donc là ? baissez les yeux, me dit-elle, en y portant la main ; je ne sçai, mais il me semble qu’ils me disent mille choses que je ne veux point entendre. Ah ! Madame, m’écriai-je, emporté par mon amour ou par mes desirs, enfin par tout ce qu’on aimera le mieux, ah ! ils ne vous disent que foiblement l’impression que vous avez faite sur moi, que ne pouvez-vous y lire tout ce vous m’inspirez ! Je sens que je me perds en vous parlant avec tant de franchise, mais je ne puis résister à l’amour violent que je ressens pour vous ; un moment a causé ma défaite, le même moment sans doute va combler mon infortune. (Avouez, mon cher Marquis, que j’attrapois assez bien la fadeur de nos anciens Romans) Mais, point du tout, reprit la Du-