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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/39

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je craignois, il ne fut plus question que de veiller à une chose qui étoit aussi importante, & qui me mettoit dans le cas de manquer au devoir le plus essentiel de ma profession, dans laquelle on fait serment de n’être jamais malade, à moins que ce ne soit de trop de graisse & d’embonpoint, serment que mes confreres gardent si religieusement, qu’on en voit fort peu d’entr’eux qui puissent se résoudre à l’enfreindre.

J’allois souvent promener mes rêveries dans un parc fort vaste, qui dépendoit de la maison où nous étions ; comme les grandes chaleurs approchoient, je choisissois les matinées pour mes promenades : j’y employois le tems où nos Dames n’étoient point visibles. Un jour que je revenois à mon ordinaire à peu près à l’heure du dîner, je vis paroître la belle Marquise à la fenêtre, elle se retira, &