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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/51

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tagion du métier) ouvrez ces beaux yeux, continuai-je, & daignez me confirmer le bonheur indicible que le hazard me procure ; Ah ! mon cher Abbé, dit-elle enfin, avec un soupir que je me hâtai de recueillir sur sa bouche, quoi vous m’aimiez, & vous me le cachiez ? ah ! cruel, laissez-moi, je ne veux plus vous voir. Vous jugez bien comme je lui obéissois ; la vertu du petit colet agissoit trop furieusement sur moi ; je ne me rapelle pas l’avoir jamais ressentie avec plus de force ; elle m’ôtoit jusques à l’usage de la parole ; il ne m’étoit plus possible de faire autre chose que de la baiser & de la serrer avec fureur, je promenois mes mains ardentes sur une gorge d’une blancheur, d’un embonpoint & d’une élasticité parfaite, j’y imprimois des baisers dévorans, mon ame prête à s’envoler sembloit vouloir se joindre à la sienne. Mes mains… mains for-