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Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/73

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des faveurs dont je devois être bien-tôt comblé ; je continuai cependant à voir la Marquise assiduement, & quoique ce que je ressentois pour elle ne méritât pas le titre de passion véritable, j’avouerai cependant que mon goût se soutenoit avec assez de vivacité, pour que notre intelligence eût pû durer encore long-temps, lorsque le Diable qui veille toujours, sur-tout autour des Elûs, s’avisa du croc en jambe le plus extraordinaire, pour tenter ma Religion, & précipita ma rupture avec la Marquise, par un piége dans lequel tout homme eût donné, à plus forte raison un homme de ma robe.

On se souviendra peut-être d’une soubrette dont j’ai parlé au sujet des bains de la Marquise, & du portrait racourci que j’en ai tracé : il étoit d’après l’attention passagère que j’y avois fait dans ce tems-là ; mais enfin, ce