Aller au contenu

Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses Femmes demandoient du secours à grands cris, & je fis tant par mes efforts & ceux de mes gens qui me suivoient, que nous parvînmes à les dégager de la voiture. La Présidente eut de la peine à reprendre ses sens, je la reconnus à la premiére vue, je me souvenois de l’avoir rencontrée à Paris : elle étoit jeune & d’une figure charmante, je formai dans l’instant le plan d’une liaison avec elle, & la réputation où je sçavois qu’elle étoit de femme galante, fut une raison de plus pour m’affermir dans mon projet, & m’en faire espérer un heureux succès : elle parut recevoir mes soins avec reconnoissance, & me regarder même avec quelque espece d’attention ; dans les idées que je venois de concevoir, je lui représentai que sa voiture ne pouvoit point lui rendre aucun service, jusqu’à ce qu’on eût envoyé chercher