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Page:La Nézière - En Extrême-Orient, 1911.pdf/78

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EN EXTRÊME-ORIENT

soyeuses ; elles sont alors charmantes, ne révélant que ce qu’elles ont de mignardise et de grâce, le rire distingué de leurs lèvres et la ligne délicate de leur nuque ; jolis petits objets d’art qui savent, en des gestes menus et délicieux, servir le thé, bourrer une pipe, respirer une fleur et jouer du shamisen avec une inconscience musicale parfaite. C’est bien la Madame Chrysanthème telle qu’on l’a rêvée.

Mais non pas telle que la veulent les Japonais, qui reprochent à Loti de n’avoir vu que la grâce extérieure et d’avoir négligé les qualités sérieuses. De fait, Madame Chrysanthème s’est transformée ; tandis que la Chinoise restait l’esclave ignorante et stupide, la Japonaise, elle, s’instruisait, s’éduquait et acquérait ainsi une certaine influence.

Le féminisme semble même s’acclimater au Japon ; l’on y voit aujourd’hui des docto-