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Page:La Nézière - En Extrême-Orient, 1911.pdf/92

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EN EXTRÊME-ORIENT

trop-plein de sa population, pour y écouler sa production commerciale. C’est à la Corée que le Japon doit sa religion et ses beaux-arts. Seulement l’élève a marché, tandis que le maître restait stationnaire ; conscient de sa supériorité, il veut devenir le maître à son tour.

La conflagration a résulté du choc de ces deux nécessités contraires et de ces deux ambitions rivales. Quelle que soit l’issue du combat, ce sera la pauvre Corée qui paiera les pots cassés.

Dans la folie de leur orgueil, les Japonais n’admettent pas l’hypothèse d’une défaite. Un des leurs, M. Hotomi, écrivait ces lignes quelque peu pompeuses : « La longue durée de l’Empire du Soleil Levant est une des choses les plus merveilleuses de ce monde. Quand il vit la lumière, tous les peuples européens dormaient encore dans les entrailles du chaos. C’est 333 ans avant la conquête des