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Page:La Pléiade, 1921.djvu/59

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   Dans tes jardins, Pomone et Flore
Ont nourri de soins délicats
Ces poncires et ces muscats,
Et fait ces noirs œillets éclore.

   Le son de cette flûte vive
Rappelle aux échos d'alentour
Qu'une Muse fait son séjour
De ce bosquet riche en olive.

   Mais c'est toi, Maillol, qui peut-être
Fais le mieux la preuve en ces lieux
De l'intelligence des Dieux,
Grâce à l'art où tu passes maître.

   C'est au sein de cette nature
Qu'en son printemps s'épanouit
La fleur pure de ton esprit.
En façonnant la pierre dure.

   C'est là, plein de raison et d'âge,
Que tu goûtes la paix du cœur,
Comme un arbre dont la verdeur.
N'a rien à craindre de l'orage.