Page:La Révolution française et l'abolition de l'esclavage, t5.djvu/171

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(7) votre aveuglement , vous prêterez envain l’oreille aux conseils de la sagesse lorsqu’elle n’aura plus à vous offrir que des larmes et des regrets impuissans. Dans le tumulte des passions qui vous égarent en cet instant, je tenterai vainement sans doute de vous rappeller à vos véritables intérêts , cependant je* vais l’essayer Aucun des sentimens qui vous dominent ne me sont étrangers, long-tems j’ai vécu parmi vous, le sort des différentes classes d’hommes qui composent votre état social fut souvent le sujet de mes réflexions , je m’étonnois de votre sécurité lorsque vous ne soupçonniez pas même qu’on pût rien blâmer dans cet ordre de chose en contradiction avec la nature, et avec lequel l’habitude vous avoit familiarisé 5 je vous comparois souvent dans ma pensée à ces hommes qui cultivent les coteaux du Vésuve, et que l’exemple de leurs pères ensevelis sous les laves n’a pas rendus plus circonspects , témoins de ce régime sévère et fréquemment cruel à l’aide duquel vous croyez devoir retenir dans la subordination vos nombreux esclaves : je me suis dit, malheur à ceux qui seront ici au jour des vengeances. A 4