Aller au contenu

Page:La Revue blanche, t2, 1892.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PENSÉES MOROSES

Il y a une vertu qui tient du moisissement.

X

Beaucoup d’hommes, dans des circonstances difficiles, cherchent leurs amis comme on cherche son jugement,

X

La vertu, c’est une impuissance pour faire le mal dont on se rend compte. Et on n’essaie pas les mauvaises actions de peur de n’y point réussir.

X

Un homme qui prend la résolution d’être fort, c’est un homme qui prend la résolution de marcher sur des faibles.

X

Rien ne ressemble parfois à un homme généreux comme un jobard. Et c’est la qualité du bénéficiaire qui fait celle du donateur.

X

Si l’on n’a pas quelque grande et exceptionnelle passion qui absorbe, c’est un malheur d’être différent des autres hommes, car cela rend toute société impossible. Et la solitude sans idée doit être le pire des maux.

X

Le mariage donne une multitude de petits soucis qui