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Page:La Revue blanche, t20, 1899.djvu/633

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Musique

IFEIGÊNIE 21v n (m1175

Depuir rles années l’on parle rle jouer Armue à Pnris. Les dix-en} leurs nouvellemeni. inlrnnisL-s on mcnnnés dans leur eccuriœ annon- cent tous l’intention de monter Yidêal chef-d’œuvre de Glnck, — el on ne voit surgir renchanxeresse sur uncnne scènz lyrique. C’est ln pièce fantôme. On l’admire, on Paimu, on se déclare piü ù (ont oser pnur elle lllcis elle inspire un monslrucnx eITroi. B1, perdue dan : u féerie lègandaire de ses ja s, lu lnnl rerlonm Armide eoniinue ä dérober jaiousemcnl uu public le secret de uou amour pour Renaudl Ipnigeuie eu Tanride, sans qu’on sache trop pourquoi, n’a juuiuis eu In chance d’emballer il fmid une foule de directeurs (en ces temps, du moins). Les splendeurs touchantes d : celle œuvre bols de puir 5em- hluienl rnerne iniuer forlindiflïrenm cens-n qui eusecui au en rnire leurs délices, quand, suhizsrncul, Iphigënîc en ruuride, ennunz de l’ombre harmonieuse où elle sommeillail. vienzne repurunre. ebluuis. nanle de jeunesse, non sur lu scène où sa place est marquée. mais an Lyrique de la Renaissance. En lu circonsLnnce, le petit se substitue an grlnd, et lu Lyrique uccuinpliz la besogne d’art que ropir. ne remplit pu Cherchez aunu lc réperloire ncluel de rAcurléinie nnlîow nule rle musique, voue n’y lmnverez pal un Gluck. Leur-génies lyriques dn chevalier sunl méprisécs, ulcrs qu’elles derruienn occuper dans le Pépeflnil‘ : de [Opéra le ring que tiennent les tragédies de Corneille au répertoire dn Théâtre Français. Et il est biiurre d : censurer nu momenl où Wagner triomphe chez nous, Gluck, dont wngui-r s uepiru amplement pour reeliser su reforme géniale, en ! lruile en quuniinc négligeable, Pour excnser l’absence duleerle, des lphigenie. dulmude. les inieresses u ne rien faire de vraiment anisüqnz. nllegueni volontiers qu’ils n’ont pas dans leur troupe de cantalrices capables d’incarner les hèrnlnes de ces chefs-d’œuvre. À qui lu fuite ? lorsque Mm : (lai-un, encore en pncsereinn de n voix zl ne h rsveur publique. lit u YUIJErn, cet-ce qu’un eut seuleincnx lirlen rlc lui confier rinierprecuzinu d’un des rolee ne Gluck ? Assui-enirui La nohle et grandiose musique a. Glnck z dz sérieuses exigences, Elle demande des chanteuses et chanteur-s possédant style, expression, plastique et ulem. N’en est-il pus uinsi pnnr l. musique des maîtres‘ ? Ne rani-il pnin : du style. de l’expression. de h plunzique, du nient, punr se mesurer uvec les mies prineipsnx ac wngner. de Weber, de Mont-t‘ ? Y u l-il deux cornes de musiciens .v ceux qui réclnmenl impéricuscmcnl, pour Pinterprélaüon de leurs ouvrages, des snisles de vuleui- mile ei ccnx qlll se contentent de n’importe quoi ?

li sel-Ail urgent d : s’entendre. Gilles chefs-Jamie de Gluck sont