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LA REVUE DU MOIS

encore quelques-uns de ces lutteurs auxquels nous faisions allusion plus haut : on réclamera leur concours.

Quant au chef de l’institution, à celui qui en sera la tête et le cœur, il se trouve, par un heureux hasard, qu’à l’heure même où nous comprenons le plus vivement le danger de la lacune laissée dans notre organisation, l’homme existe qui est le plus apte à la combler.

Mais le temps presse et nous ne saurions trop nous hâter si nous voulons que notre grand État-major ait assez vécu pour pouvoir, le jour prochain peut-être où nous devrons recevoir le choc de l’adversaire, faire honorablement ses preuves.

Il serait enfantin de se céler à soi-même ses propres imperfections ; mais, si l’ardent et patriotique désir de voir l’armée, sauvegarde de notre indépendance nationale, acquérir le plus haut degré de force matérielle et morale nous amène à constater les défauts de notre organisation, il n’obscurcit pas la nette vision des qualités que possède la race et que personnifient quelques-unes des hautes autorités militaires appelées au redoutable honneur de conduire les armées françaises à la bataille.

D’ailleurs, si superbe qu’il soit et si fort qu’il se pense, notre éventuel adversaire n’est pas non plus sans faiblesses et, dans le formidable duel qui déciderait de la victoire entre nous et lui, rien ne prouve, au contraire, que la balance doive pencher en sa faveur.

★★★