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Page:La Rochefoucauld - Maximes et Réflexions morales, Ménard, 1817.djvu/16

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NOTICE

avec cette raison supérieure, cette probité sévère, cet esprit juste, conciliant, et observateur, que ses contemporains ont reconnus en lui, comment eût-il pu s’accommoder long-temps de ces intrigues où le bien public n’était tout au plus qu’un prétexte ; où chaque individu ne portait que ses passions et ses vues particulières, sans aucun but d’utilité générale ; où les affaires les plus graves se traitaient sans décence et sans principes ; où les plus grands intérêts étaient sans cesse sacrifiés aux plus petits motifs ; qui étaient enfin le scandale de la raison comme du gouvernement ?

L’esprit de parti tient à la nature des gouvernemens libres : il peut s’y concilier avec la vertu et le véritable patriotisme. Dans une monarchie, il ne peut être suscité que par un sentiment d’indépendance, ou par des vues