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Page:La Rochefoucauld - Maximes et Réflexions morales, Ménard, 1817.djvu/20

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xiv
NOTICE

des matériaux pour orner un livre. On lut avidement ce petit recueil : il accoutuma à penser, et à renfermer ses pensées dans un tour vif, précis, et délicat. C’était un mérite que personne n’avait eu avant lui en Europe depuis la renaissance des lettres ». Cet ouvrage parut d’abord anonyme. Il excita une grande curiosité : on le lut avec avidité, et on l’attaqua avec acharnement. On l’a réimprimé souvent, et on l’a traduit dans toutes les langues. Il a fait faire beaucoup d’autres livres ; par-tout enfin, et dans tous les temps, il a trouvé des admirateurs et des censeurs. C’est là, ce me semble, le sceau du plus grand succès pour les productions de l’esprit humain.

On a accusé M. de la Rochefoucauld de calomnier la nature humaine : le