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Page:La Rochefoucauld - Maximes et Réflexions morales, Ménard, 1817.djvu/37

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RÉFLEXIONS
MORALES.




I.

Ce que nous prenons pour des vertus n’est souvent qu’un assemblage de diverses actions et de divers intérêts que la fortune ou notre industrie savent arranger ; et ce n’est pas toujours par valeur et par chasteté que les hommes sont vaillans et que les femmes sont chastes.

II.

L’amour-propre est le plus grand de tous les flatteurs.

III.

Quelques découvertes que l’on ait faites dans le pays de l’amour-propre, il y reste encore bien des terres inconnues.

IV.

L’amour-propre est plus habile que le plus habile homme du monde.