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Et ici finit la saga de Fridthjof le Fort[1].

    laug, Thorgrima, Thorid (Landndmabók III, 10). Cf. Siegmund, Sieglind et Siegfried. Parmi les ancêtres féminins de Snorri Sturluson nous trouvons Thorgerd, Iarngerd, Valgerd se suivant en ligne directe (Kristni saga). D’autres fois on s’appuie sur l’allitération : Les fils du roi Beli s’appellent Helgi et Halfdan. Parmi les rois danois on cite Halfdan qui a deux fils, Helgi et Hróar, un petit-fils, Hrólf et un arrière-petit-fils, Hraerck. Cf. Thusnelda et Thumelicus ; Gunther, Gérnôt et Giselher ; Hildebrand et Hadubrand. Deux frères portaient fréquemment le même nom. Ainsi, deux frères du jarl Arnvid s’appellent Ulf (Egils saga, ch. 74). Dans ce cas il fallait les distinguer par une désignation quelconque. Les fils du jarl Alf le Vieux, qui s’appelaient tous deux Stein, reçurent les noms de Útstein et de Innstein (Hálfs saga, ch. 10). Quelquefois on ajoutait une épithète : les deux Hrók de la Hálfs saga furent surnommés l’un enn svarti (le Noir) et l’autre, enn hvíti (le Blanc). Voy. à ce sujet des détails très intéressants dans K. Weinhold, op. c. p. 262-282, et G. Storm, Arkiv f. nord fil. IX (1893). — Les noms islandais ont généralement une signification assez visible. Fridthjof = serviteur de la paix ; Ingibjörg = citadelle de la jeunesse ; Helgi = le Saint ; Halfdan = demi Danois (c. à. d. celui dont le père ou la mère est d’origine danoise) ; Björn = l’ours ; Thorstein = pierre de Thor (contre laquelle on brisait le dos des victimes humaines destinées au sacrifice) etc.

  1. Presque tous les ouvrages islandais commencent et se terminent par des formules stéréotypées originales, telles que Svá byrjar sögu thessa, « ainsi commence cette saga » (Fridthjôfs s.) ; hér hefr úpp sögu… (Ivens s.) ; that er upphaf á sögu thessi, « tel est le commencement de cette saga » (Gisla s. Súrssonar) ; that er upphaf thessar sögu (Edda de Snorri) ; ok lykr hér sögu herra Ívens, « ici finit la saga du seigneur Ivein » (Ívens s.) ; ok lykr hér frá Hrafnkeli at segja (Hrafnkels s. Freysgoda). Des formules analogues se retrouvent dans d’autres livres du moyen âge : « Incipit libellus Islandorum. Incipit… Explicit Widukindi liber primus rerum gestarum Saxonicarum… Hie hât daz maere ein ende… etc.