Page:La Vallée-Poussin - Bodhicaryvatra.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
12
[449]
CHAPITRE DEUXIÈME

25) Je salue tous les stupas [qu’ils contiennent ou non des reliques], tous les lieux qu’a sanctifiés le futur Bouddha [Çâkyamuni au cours de ses naissances successives. Je rends hommage aux maîtres vénérables et aux ascètes.

26) Je prends refuge dans le Bouddha, ^observe sa loi] jusqu’à la possession de la suprême illumination : je prends refuge dans la Loi et dans la troupe excellente des Bodhisattvas^^1.

27) J’invoque les parfaits Bouddhas qui résident dans toutes les régions, les Bodhisattvas de grande miséricorde ; je me mets en leur présence et, prosterné, [je leur dis :]

28-29) Le péché [du corps, de la voix ou de la pensée] que j’ai stupidement commis ou fait commettre à autrui, que ce soit dans cette vie, que ce soit jadis durant l’éternité des transmigrations, le péché que jai approuvé [de la pensée ou de la voix], bourreau insensé de moi-même, ce péché je le confesse, brûlé par la brûlure du remords.

30) Toutes les offenses commises contre les trois perles^^2 et contre [mes bienfaiteurs], père, mère et autres personnes dignes de respect, par action, parole ou pensée ;

31) Le péché funeste que j’ai commis, pécheur, entraîné par toutes sortes de passions, je le confesse sans réserve, ô Conducteurs !

33) ^^3 Comment lui échapper ? En toute hâte protégez-moi, de peur que la mort n’arrive trop vite avant que mon péché soit effacé.

34) La mort n’examine pas ce qu’on a fait et ce qu’on n’a pas fait ; elle nous perd par la confiance ; l’homme bien portant ne peut s’y fier non plus que le malade ; c’est un coup de foudre inopiné.

1. Voir p. 438, note 2.

2. Contre le Bouddha, la Loi et la Congrégation.

3. La stance 32 de l’édition de Minayeff manque dans la version tibétaine. On peut la croire interpolée : « Comment lui échapper ? c’est ma continuelle inquiétude, ô conducteurs ! Que la mort ne me surprenne pas trop vite encore accablé du poids de mes péchés ».