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Page:La Vaudère - Sapho, dompteuse, 1908.djvu/112

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SAPHO, DOMPTEUSE

doute n’était plus possible. Elle se dressa devant moi, ironique, insolente et je tirai sur elle, l’abattis à mes pieds sans lui laisser le temps d’élever la voix… Comme, à la suite de cette exécution, j’eus un effroyable accès de démence, on m’enferma, et je restai captif pendant deux ans. Ensuite, suffisamment rétabli, je fis agir des protections, obtins ma libération et fis prononcer le divorce, car ma femme menait une existence scandaleuse… Je ne regrette qu’une chose, c’est de ne l’avoir point tuée.

— Mais, Sapho, encore une fois, n’est pour rien dans cette aventure, dit doucement Melcy.

— Hélas ! soupira Christian, je ne suis point guéri encore. Chaque soir, une force mystérieuse m’attire vers la ménagerie Martial et, dans une hallucination, je revois la scène du meurtre qui a troublé ma vie lorsque paraît Sapho. Son extraordinaire ressemblance avec ma femme est la cause de tout le mal, car en toute autre circonstance je suis calme et lucide comme vous pouvez le constater.