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Page:La Vaudère - Sapho, dompteuse, 1908.djvu/127

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SAPHO, DOMPTEUSE

à leurs oreilles d’amoureux. Comme le nid de leur rêve serait hospitalier et tiède !…

Elle dit, en lui tendant sa bouche :

— Moi aussi, je suis bien contente de pouvoir offrir mon dévouement à un être abandonné ; d’avoir quelque chose à chérir uniquement, à enfermer en mon âme, jusqu’à la mort !… Ah ! je te donne mes forces, mes pensées, mes nerfs, mon sang !… Tout, tout ce que j’ai en moi de fort et de bon !…

Elle fixait sur lui ses yeux glauques, avivés d’une flamme nouvelle ; ses lèvres, d’un rouge de blessure, tranchaient sur la pâleur de sa face, et il était attiré vers cette fleur vivante qui lui offrait son enivrant parfum, son adorable frisson.

Passionnément, il prit la jeune femme dans ses bras, et tous deux roulèrent sur les coussins.