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Page:La Vaudère - Sapho, dompteuse, 1908.djvu/183

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SAPHO, DOMPTEUSE

— Certes non, les deux amies sont brouillées.

 

Les jeunes gens, qui avaient pris une voiture, pénétrèrent dans le petit hôtel brillamment illuminé de Melcy.

C’était, partout, un fouillis de bibelots coûteux, jetés au hasard des meubles : faïences, cuivres, émaux cloisonnés, ivoires curieusement travaillés, statuettes signées de noms célèbres. Les murs étaient tendus d’inestimables tapisseries, contre lesquelles s’appuyaient les crédences sculptées du xiie siècle, les bahuts Renaissance, les meubles lourds du temps de Louis XIII.

D’autres pièces avaient leur style spécial, plus moderne, plus hospitalier. Des guirlandes de fleurs électriques couraient sur les panneaux de velours de Gênes, de laque et de satin ; des divans bas s’offraient aux entretiens intimes ou aux longues rêveries. Des peaux d’ours blancs ouataient les parquets de blancheurs polaires.

Les trois amis avaient remis leurs pardessus