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Page:La Vaudère - Sapho, dompteuse, 1908.djvu/87

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SAPHO, DOMPTEUSE

preuve du feu, ni à aucun exercice cruel, puis, elle sortait de la cage pour faire travailler les autres bêtes, moins bien dressées et plus farouches.

Ce n’était pas seulement pendant les représentations que la jeune femme avait dû vaincre les tigres, les ours, les lions et les panthères. Durant le dressage, bien souvent, elle avait couru de sérieux dangers. Dans les « cages d’éducation » s’étaient déroulées des scènes terribles, de véritables combats où l’être humain n’avait pas toujours eu le dessus.

Un jour, en faisant travailler des lionnes, Fatma, la plus farouche de ses bêtes, s’était jetée sur elle et lui avait labouré le flanc de ses griffes puissantes. Un trident rougi, que le surveillant avait introduit dans la gueule du monstre, avait cependant paralysé son élan ; mais, depuis, la lionne se montrait indomptable, toujours prête à l’attaque, et la plus petite défaillance de la femme pouvait lui être fatale.

Sapho, guérie, avait recommencé à se mesurer