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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/100

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

les côtes du Mexique et de l’île de Cuba, résolurent de passer dans la mer du Sud où, d’après ce qu’ils avaient entendu dire, les côtes du Pérou contenaient d’énormes richesses.

Pour s’y rendre, deux routes s’offraient à eux, l’une par les terres, l’autre par mer.

La première avait été parcourue déjà par d’autres flibustiers, mais les Indiens de ces régions étaient, paraît-il, de redoutables adversaires, et en admettant qu’on put les éviter, ou en triompher, on n’était pas certain, en arrivant sur la côte, de trouver un navire pour arriver au but.

Les flibustiers se décidèrent donc à contourner l’Amérique par le sud, et à passer par le détroit de Magellan ; ce qu’ils firent, au nombre de 80 environ.

Ils remontèrent ensuite, vers le nord, en pillant les côtes, en en enlevant un grand nombre de bâtiments, richement chargés. Mais leurs bénéfices furent néanmoins faibles, à cause de leur indiscipline, et de l’impossibilité de transporter ce qu’ils avaient pris.

Ils se contentèrent donc, bientôt, de rançonner leurs victimes, d’enlever leurs femmes, de s’approvisionner pour plusieurs mois, et de se retirer dans les îles voisines, où ils passaient