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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/13

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AVANT-PROPOS

pour persévérer », que l’orgueil du roi Louis XIV devra s’incliner, en le reconnaissant comme souverain de la Grande-Bretagne.

Au début de la guerre de la ligue d’Augsbourq, les flottes royales n’avaient pas été moins heureuses que les Malouins, et Tourville, notamment, avait obtenu de si grands succès, dans la Manche, en 1690 que Louis XIV put croire qu’il possédait, enfin, l’empire de la mer.

Mais, en 1692, la bataille de la Hogue nous coûtait 14 vaisseaux coulés ou brûlés.

Apprenant ce désastre causé, en partie, par les vents contraires, Louis XIV concluait tristement : « Je n’ai rien à me reprocher, je ne commande point aux éléments ; j’ai fait ce qui dépendait de moi, Dieu a fait le reste. Puisqu’il n’a pas voulu le rétablissement du Roi d’Angleterre, il faut espérer qu’il le réserve pour un autre temps. »

La bataille de la Hogue ruinait en effet les espérances de Jacques II, et nécessitait la reconstitution de nos flottes.

Le roi activa, alors, les constructions navales et fit appel aux corsaires, notamment à ceux