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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/131

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DANS LA MER DU SUD

constante dans ces régions où il ne pleuvait pour ainsi dire, jamais.

Malgré les renseignements qu’il avait eus, il en trouva encore moins dans cet archipel qu’ailleurs.

Les navigateurs abordèrent d’abord à l’île, dite alors du Tabac, parce que les flibustiers en avaient trouvé quelques plants en y débarquant.

« C’était », dit une relation de l’époque[1], l’enfer sans flammes, sur un terrain où le feu semblait avoir passé, en fondant les pierres, ne laissant que de la crasse qui s’était repétrifiée pour former une sorte de croûte qu’on ne foulait qu’en tremblant ».

Dans l’île dite de Santé, qui fut visitée ensuite, on trouva de la terre et des bois, une grande quantité de tourterelles et des tortues, beaucoup de poissons, et aussi de l’eau potable, mais dans des rivières entourées d’amas de pierres, qui empêchaient d’y transporter des récipients pour s’approvisionner.

  1. Journal du Voyage de M. de Beauchesne, par M. de Villafort. (Bibliothèque du Ministère de la Marine. Service Hydrographique).