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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/137

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DANS LA MER DU SUD

hydrographiques importants, donnés par M. de Beauchesne.

On savait aussi, par lui, quelles étaient les marchandises que les Espagnols et les Indiens attendaient avec impatience ; quelles étaient celles qu’on pouvait obtenir en échange ; on savait, enfin, « qu’il ne fallait pas être », comme le disait le rédacteur du journal du Phélypeaux, « chiche avec les lieutenants généraux, corrégidors, lieutenants des ports, et autres, faciles à gagner par quelque présent, en prétendant que c’était pour avoir des rafraîchissements ; et qu’il était bon aussi d’être docile avec les populations, pour les mieux accoutumer, et de s’en méfier toujours ».

Malgré ces circonstances favorables, la compagnie de la mer du Sud se désintéressa de la nouvelle expédition, dès qu’elle eut connaissance, avec précision, des résultats de la précédente.

Ses ressources étaient épuisées ; elle succombait sous le poids de ses dettes ; et, ce qui la paralysait surtout, c’était la défense absolue de commerce officiellement au, Chili et au Pérou, qui venait d’être renouvelée par le gou-