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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/175

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DANS LA MER DU SUD

qu’à faire une prise, probablement sans valeur.

Aussi, tandis que les deux autres corsaires flessinguois se rapprochaient, et tiraient leurs premières bordées, le Comte de la Bédoyère et le Président de Grénédan cinglaient vers la Corogne, où ils arrivaient sans encombre[1], après un combat de cinq heures, et avec une perte, pour chacun, d’environ dix-huit hommes tués ou blessés.

D’autres difficultés les y attendaient, car le Conseil des Indes, informé à Madrid par les commerçants espagnols rivaux, de l’arrivée des deux frégates françaises, donna l’ordre de saisir toutes les cargaisons venant de la mer du Sud[2].

Mais le Conseil des Indes n’avait pas de moyens d’action suffisants, dans le port de la Corogne, pour obtenir la sanction immédiate de sa décision.

Prévenu à temps, le consul de France put écrire, dès le 28 juillet, dans les termes suivants

11
  1. Le 28 juin.
  2. Daubenton à Pontchartrain, au Consul de la Corogne, au Cardinal d’Estrées (Archives Nationales. Marine, B. 7). Pontchartrain à Daubenton et à Danycan (Archives Nationales, Marine, B. 2.).